La charmeuse de serpents, Henri Rousseau, 1907

Publié le 31 Juillet 2021
La charmeuse de serpents, Henri Rousseau, 1907

Le peintre qui a réalisé cette toile est l'une des figures les plus originales du XXe siècle. Voici la Charmeuse de serpents, réalisé en 1907 par Henri Rousseau.

Henri Rousseau fait partie des artistes dits “naïfs”, appelés comme ça car pour eux, la peinture est alors un passe-temps plus qu’un métier. Il est douanier aux portes de Paris, son surnom est alors le “douanier Rousseau”. Comme dans Le Rêve, le personnage est présenté en symbiose avec la nature.

Henri Rousseau nous plonge dans une jungle luxuriante, totalement imaginaire car oui il n'y a jamais mis les pieds. L'exotisme de ses références, ne vient que de ses visites de la grande serre du jardin des plantes ou du muséum d'Histoire naturelle de Paris.

Ou peut-être même de sa visite chez la maman de Robert Delaunay, son fervent admirateur. Son appartement était décoré de nombreuses plantes vertes. Le jeu de l’artiste est d’autant plus riche, que ses peintures oscillent constamment entre le réel et l’imaginaire.

La Charmeuse de serpents s’inscrit dans toutes les dimensions de l’art naïf : c’est une jungle exotique à la flore exubérante qui présente en son cœur un corps de femme nu enlacé d'un serpent.

Cette toile est très novatrice pour l'époque. Le personnage principal est une Eve noire, dans un jardin d'Eden angoissant. Eve charme la nature sauvage et fige la nature dans un étrange silence. Regardez ces couleurs franches et denses, elles nous rappellent celles qu'utilisent René Magritte dans ses peintures. L'univers fantastique de cette toile annonce le surréalisme.