L'Origine du monde de Courbet vandalisée au Centre Pompidou-Metz

Jules Lemaire
Publié le 10 Mai 2024
L'Origine du monde de Courbet vandalisée au Centre Pompidou-Metz

Le célèbre tableau de Gustave Courbet L'Origine du Monde (1866) a été victime d'un acte de vandalisme ce lundi 6 mai au Centre Pompidou-Metz. L'œuvre, prêtée par le musée d'Orsay pour une exposition consacrée au psychanalyste Jacques Lacan, a été taguée à la peinture rouge par une artiste performeuse.

L'inscription "Me Too" a été réalisée par Deborah de Robertis, une artiste franco-luxembourgeoise. Cette action, baptisée "On ne sépare pas la femme de l'artiste", visait à dénoncer le sexisme dans le monde de l'art. L'œuvre n'a pas été physiquement endommagée grâce à la présence d'une vitre de protection.

Cet acte a suscité de vives réactions, divisant l'opinion publique. Certains y voient une expression artistique légitime, tandis que d'autres le condamnent comme une attaque intolérable contre notre patrimoine.

Une autre œuvre a été volée. Il s'agit de la broderie rouge sur tissu d'Annette Messager Je pense donc je suce (1991). Cette action s'explique par le fait que l'œuvre appartenait à la collection personnelle d'un critique d'art, également commissaire de l'exposition où la broderie était exposée. Deborah de Robertis a revendiqué le vol comme un acte de "réappropriation".

Le Centre Pompidou-Metz a déposé plainte et a annoncé son intention de renforcer les mesures de sécurité autour des œuvres exposées.

Cet incident soulève une nouvelle fois la question de la protection des œuvres d'art et de la liberté d'expression artistique.

Retrouvez l'artiste Annette Messager dans un épisode d'Artist's Workshop sur Museum TV.

Visuel de couverture : L'Origine du monde de Gustave Courbet vandalisée par Deborah de Robertis © Deborah de Robertis