Courbet et Pei-Ming, deux artistes liés par leur passion

Alicia Flipo
Publié le 19 Décembre 2019
Courbet et Pei-Ming, deux artistes liés par leur passion

Le Petit Palais fait dialoguer les œuvres de deux artistes que tout semble opposer. Les toiles de Courbet et Pei-Ming se font face au sein d'une même exposition, chacun avec leur style et leur histoire, qui comptent quelques similitudes. À voir jusqu'au 19 janvier prochain.

Lorsque Courbet quitte son Jura natal pour aller s'installer à Paris, c'est avec un objectif en tête : devenir artiste. Plein d'ambition, Yan Pei-Ming se rend aussi à Paris pour y exercer son art, laissant Shanghai derrière lui.

Courbet, Ming, deux époques, deux hommes, deux styles. Et pourtant, un point commun biographique : une grande détermination. Sans argent, moyen ni soutient critique, ils partent à la conquête de Paris avec leur pinceau comme seul atout. Un courage qui paye, et qui les placera comme des artistes reconnus.

Dans un accrochage volontairement inspiré des salons du 19e, les œuvres, si différentes des deux artistes, ne tardent pas à dévoiler quelques points communs. On peut notamment retrouver un amour de la famille, avec des portraits de la sœur de Courbet qui avait beaucoup compté pour lui à côté de la mère d' Yan Pei Ming. Juste à côté, on retrouve le père de Courbet à côté du grand père d'Yan Pei Ming.

Les sujets traités et leur approche de la technique picturale semble eux aussi similaires. Chez les deux peintres figure un même amour de la nature, une nature assez violente dans ses animaux. Les deux artistes maitrisent aussi bien le grand format, et leurs techniques de création sont toutes les deux particulières.

Dans ses toiles, Ming n’hésite pas à peindre, repeindre, gratter, rajouter, dialoguant avec les toiles de Courbet, comportant elles aussi beaucoup de repentirs.

Une exposition qui vit dans le dialogue, liant des artistes que tout semble opposer, mais seulement à première vue.