"Quand l’utopie socialiste inspire l’art"

Chers Lecteurs, ouvrez vos livres d’histoires p. 44 car "Le Grand Palais" se drape de rouge et vous invite à vous replonger dans l’une des périodes les plus mouvementée de l'histoire de la Russie.

@Reproduction Ria Novosti
Saint-Pétersbourg, 1917 : la révolution d’octobre guidée par les révolutionnaires Lénine et Trotski bouleverse la vie du peuple entre guerre civile et montée d’un nouvel ordre politique inédit : le communisme.
Ses valeurs, comme la « dictature du prolétariat », « la nationalisation » ou encore « l’interdiction à l’entreprise privée », influencent la nation et la communauté artistique Russe n’est pas épargnée. Une question se pose alors sur toutes les lèvres : avec tous ces chamboulements, quelle forme doit prendre l’Art sous ce nouveau régime ?
Rassurez-vous, pas besoin de ressortir vos anciens cours de lycée ! La réponse se trouve depuis le 20 mars 2019 au sein même de notre capitale : l’exposition « Rouge. Art et utopie des soviets. » installée aux Grand Palais.

@Grandpalais.fr
Petite mise en situation pour vous resituer le contexte : dès 1920, les artistes d’avant-garde se battent pour incarner l’image du communisme naissant, mais une nouvelle forme consensuelle s’impose dans les années 30 suite à la prise de pouvoir de Staline : le réalisme socialiste.

@apprendre-le-russe-avec-ania.fr
Le mot d’ordre de ce courant ? Une idée claire, lisible, une loyauté au parti et un message communautaire.
Les artistes russes se concentrent donc sur la figuration d’un monde idéal, rempli d’hommes, de femmes, de chefs et d’ouvriers grands, forts et musclés qui représentent à merveille l’état d’esprit du Parti communiste. (Petite pensée au président Poutine, dont le passe-temps favori est d'exhiber son torse athlétique devant les caméras pour notre plus grand plaisir.)

@Grandpalais.fr
L’art sous le régime devient donc propagande. L'art n'est qu’illusion, mensonge, rempli d’images kitchs utilisées tout simplement pour faire rêver le peuple et cacher une purge sanglante perpétrée par le régime en toute impunité.
Avec plus de 400 œuvres présentées au public, telles que des peintures, sculptures, photographies et surtout des œuvres inédites jamais vues en France, cette exposition retrace avec précision et ingéniosité l’univers esthétique de cette Russie totalitariste. Un régime où chaque artiste doit se plier à la vision du parti et veiller à respecter "les règles du jeu" s'il tient à éviter l’exil, l’humiliation, le goulag, ou pire, la mort.

@nova.fr
on ne vous conseille qu'une chose, courez-y ! Il ne vous reste que quelques jours pour voir la vie en rouge !
INFOS PRATIQUES
- Pour plus d'informations rendez-vous sur le site du Grand Palais.
- Prix entre 11€ et 15€.