Zoom sur les "Montres molles" de Dalí

Salvador Dalí est considéré comme l'un des principaux représentants du surréalisme et comme l’une des figures les plus magistrales de l’art du XXe siècle. Aujourd'hui, revenons sur une oeuvre clé du peintre espagnol : La Persistance de la mémoire.

L'angoisse du temps

Plus connue sous le titre des Montres molles, cette toile est typique de la période surréaliste de Dalí. Le peintre nous offre une scène se déroulant à Portlligat. Sur plusieurs plans, des montres amorphes côtoient une créature gisant sur le sol.

Ces montres fondantes symbolisent une bataille contre le temps, un combat que nul homme ne peut gagner. Inspiré par un camembert fondant et fasciné par la relativité d'Einstein, Dalí achève rapidement sa toile. Le temps ne défile plus. Il semble s'être arrêter plusieurs fois. Les insectes sur les montres semblent signifier la putréfaction du vivant. Autrement dit, la mort.

Cette dernière est présente partout dans l'œuvre à l'image de cet arbre mort supportant tant bien que mal un temps qui s'égrène. Pourtant, notre œil est indéniablement attiré par cette créature amorphe et étrange gisant sur le sol. Dali était un adepte de l'autoportrait. Le peintre s'était illustré à ce genre dans deux précédentes œuvres : le Grand Masturbateur et L'énigme du Désir.

Le chef de fil du surréalisme est également enraciné dans le présent. En effet, comment représenter la mort et le temps qui passe sans peindre un paysage paisible ? Remarquez le calme à l'arrière plan. La mort côtoie la perpétuité.

Ainsi, en 1931 Salvador Dalí signe son plus grand chef-d’œuvre : La Persistance de la Mémoire.

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