Zoom sur “Colored Mona Lisa”, par Andy Warhol en 1963

Lucas Wils
Publié le 27 Décembre 2020
Zoom sur “Colored Mona Lisa”, par Andy Warhol en 1963

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Comme Diptyque Marilyn ou 200 one dollar bills, la sérigraphie d’Andy Warhol devient le symbole du Pop Art.

La Joconde nous regarde toujours et depuis plus
de 500 ans. Réalisé par Léonard De Vinci au début du XVIe siècle pendant la
Renaissance italienne, le tableau a été l’objet de fascinations et de mythes
tout au long de l’histoire de l’art.

Au XXe siècle, la remise en question des grandes œuvres et
de la notion d’art a permis de sortir des dogmes de la peinture. La Joconde
subit un premier détournement en 1919, avec L.H.O.O.Q de Marcel
Duchamp. Un second avec Autoportrait en Mona Lisa par Salvador
Dali en 1954. Un troisième par Andy Warhol, qui reproduit 28 fois l’œuvre de De
Vinci par la sérigraphie en 1963.

La Joconde en Amérique, mort
de Marilyn Monroe et le Pop Art

 En 1962, La Joconde est transférée aux États-Unis sous l’impulsion d’André Malraux, ministre de la culture. Le tableau est exposé à la National Gallery à Washington, où il sera reçu par le président Kennedy, et ensuite envoyé à New York, au Metropolitan Museum Art en 1963.

Au moment de la mort de la chanteuse Marilyn Monroe, Andy
Warhol réalise l’une de ses premières sérigraphies en 1962, Diptyque
Marilyn
avec 200 one dollar bills.

Voyant pour la première fois le Portrait de Mona Lisa, Andy Warhol se lance dans une reproduction ubiquitaire de l’œuvre avec une multitude d’images colorées. Symbole du Pop art, Colored Mona Lisa n’est pas seulement une critique de l’œuvre de De Vinci, mais aussi un lien inextricable entre l’art et la consommation. Un peu comme si nous allions au supermarché acheter une boîte de soupe Campbell’s.

Lucas Wils