Weekend spécial photo : Erwin Olaf

C’est en fronçant les sourcils et en ayant des frissons dans le dos que la rédac’ de Museum vous écrit aujourd’hui.
Car après l’univers doux et poètique de Ben thomas d’hier, aujourd’hui on vous présente Erwin Olaf.
Mais avant tout, mettons les choses au clair, on adore Erwin Olaf et son univers froid et décalé.
Cependant, la série que l’on vous présente aujourd’hui n’est pas celle que l’on regarderait une tisane à la main avant d’aller se coucher paisiblement dans l’espoir de faire de jolis rêves.
Bref, voici la série The Keyhole, et comme on est bilingue, on vous le traduit Le trou de serrure… Ça promet…
Nous voici devant une mise en abyme, et comme on a pas eu l’occasion de dire « mise en abyme » depuis nos années de lycée, on va l’employer plusieurs fois.
C’est donc une mise en abyme (imaginez bien notre regard fier à chaque lecture de ce mot), entre le spectateur, seul, qui regarde le tableau représentant, lui aussi, une personne seule.
Une mise en abyme du voyeurisme, nous regardons le voyeur, ainsi, nous sommes voyeur également.
La plupart des modèles sont dans une posture de repli, les épaules voûtées, comme punis par la honte.
« C’est un travail sur la honte, qui renvoie à la condition humaine et évoque en chacun de nous un passage de sa propre existence. C’est une appropriation instinctive qui pourrait se vivre comme une inévitable prise de conscience de la fragilité »
Un beau travail d’Erwin Olaf qui, grâce à une lumière douce, vient donner de la douceur au tableau. Un travail sur les courbes du corps, sa tenue affaissée par la honte, ses faiblesses et ses peurs.
On aime, on n’aime pas, comme d’hab en fait.
Mais pour la rédac de Museum, ça fait un peu flipper, avec la peur que le tableau prenne vie, que le sujet se retourne avec un sourire dérangeant.
Vous voyez le genre ? Ou on a trop regardé de films d’horreur ?