Speedy graphito - Le DJ des arts plastiques

Publié le 2 Juin 2017
Speedy graphito - Le DJ des arts plastiques

Speedy graphito

Olivier Rizzo. Ce nom ne vous dit rien ? Ça donnerait presque faim #risotto.

Speedy Graphito c’est mieux ?

Cet artiste français, né en 1961, est passionné par le dessin. À 14 ans il connait déjà sa vocation. Jusqu’à ses 19 ans Speedy Graphito réalise de nombreux décors de théâtre. Puis il part à Paris pour poursuivre des études artistiques. Il en sort diplômé à 22 ans.

Speedy graphito

À sa sortie d’école, il rejoint alors le collectif X-Moulinex (oui oui comme la marque d’électroménager qui a changé la vie des maniaques de ménage). Ce groupe d’artistes recouvrait les passages piétons pour créer des tableaux rythmés par les rayures blanches. Un an plus tard il quitta le collectif pour se lancer en solo.

Entre la figuration libre et la scène de Street Art, ses graffitis réalisés au pochoir ou au pinceau, représentent des personnages schématiques et dynamiques. Il est surtout connu pour ses petits diablotins rouges, des sortes de guerriers zoulous stylisés.

En 1985 il participe au premier rassemblement du mouvement graffiti et d’art urbain avec Miss Tic, Jef Aérosol, Bleck le Rat, Nucklé-art et bien d’autres… À faire pâlir toute l’équipe de Museum.

La même année il reçoit une commande du Ministère de la Culture pour réaliser l’affiche de La Ruée Vers l’Art, l’ouverture exceptionnelle des musées pendant un mois ! Suite à ça, sa notoriété décolle et les galeries lui ouvrent leurs portes.

Dans la foulée il réalise

– Une peinture sur péniche qui relie Paris à Moscou par les canaux, normal.

– Une animation des tours de la défense pour le concert de Jean-Michel Jarre, normal.

– Et le logo de la mission spatiale Altaïr, normal.

Si vous ouvrez l’œil vous le verrez peut-être se balader dans l’espace où il se trouve depuis.

Il choisi d’exercer son art dans la rue car il trouve les musées et galeries austères et n’exposant que des artistes vieux voire morts. Ainsi il s’expose au jugement immédiat et pas uniquement à celui de ses amis. Il laisse même son numéro de téléphone sur ses œuvres.

Non les filles, on se calme, ce n’est pas pour trouver l’amour… C’était simplement pour avoir un retour sur ses œuvres.

Mais dans les années 80 tous les artistes veulent faire du Street Art et Speedy Graphito ne veut pas surcharger les murs, il arrête donc de peindre dans la rue pour trouver d’autres supports de création. Allez Speedy, avoue, tu es juste jaloux de ne plus être le seul !

Aujourd’hui son art est influencé par la culture Pop qu’il s’approprie pour la détourner. Ses inspirations sont les Disney, les marques publicitaires, les jeux vidéo, ou encore les super-héros. Selon lui les images, même des dessins animés, ne sont plus des dessins mais des objets de consommation.

Speedy graphito

Speedy Graphito est un artiste qui colle parfaitement à son art. La cinquantaine passée, il garde une allure quasi juvénile. Il a toujours ce même regard pétillant et curieux et sa houppette, bien que moins clairsemée. (Oui, Museum est amoureux)

Bah alors Tintin il est où Milou ?

Et si le street art, c’est votre dada, partez à la rencontre de Miss Tic, Banksy, Oakoak ou encore Slinkachu !