Les punks à l'honneur au musée ADAM de Bruxelles

Alicia Flipo
Publié le 18 Février 2020
Les punks à l'honneur au musée ADAM de Bruxelles

Souvent rempli de clichés et stéréotypes, le mouvement punk ne se limite pas seulement à du maquillage et des coupes hirsutes. Le musée ADAM du design de Bruxelles rend hommage à cette culture du milieu des années 1970. C'est l'occasion de se pencher un peu plus sur ses productions artistiques.

Le genre punk est né de la contestation du pouvoir en place. C'est-à-dire celui de Ronald Reagan et Margaret Thatcher, souvent dirigé comme rigide et inflexible. Le mouvement punk prend racine dans une mouvance de rébellion. Dans une période de guerre froide, voyant la naissance de l'ère nucléaire et l'enracinement de la crise économique, le mouvement naît en proposant une alternative politique, sociale, mais également artistique.

Une scène artistique alternative qui porte un regard sur la société dans laquelle elle évolue, avec un vrai message politique

Arnaud Bozzini - Directeur du ADAM, Musée du Design de Bruxelles

Contestant l'industrialisation de la créativité et le système en place, le mouvement punk pousse les artistes à créer de leurs propres mains, loin des musées et galeries. C'est donc le D.I.Y, le "Do It Yourself" qui est au cœur de la conception graphique. Entre collages, photographies et dessins : les artistes musicaux produisent leur propres pochettes d'album, affiches de concert... Le groupe des Sex Pistols en est certainement l'exemple le plus répandu.

La réappropriation et le détournement forment également un pilier de cet vague artistique. Le mouvement reprend des documents institutionnels pour les faire parler autrement. Et ce, en vue de dénoncer ce qu'ils s’efforçaient de mettre en avant.

Si le mouvement punk est officiellement considéré comme ayant duré trois ans, il est certain que son influence sur les artistes d'aujourd'hui est toujours belle et bien présente.