Le cubisme et la Grande Guerre

Les cubes, les formes géométriques et autres figures colorées ont envahi Paris au début 20e siècle. Le cubisme est partout. Braque, Picasso, Delaunay, Fernand Léger : tout le gratin artistique s’y met. Mais la période gloire des éléments géométriques sera de courte durée. On est en 1914, et l’Europe s'engouffre dans ses heures les plus sombres : la Grande Guerre vient d’éclater.

© Musée Solomon R. Guggenheim, New York
Les différents acteurs du cubisme vont tous être impactés par cette guerre. Les peintres français seront appelés à rejoindre les troupes. Fernand Léger va lui aussi rejoindre les forces armées. La guerre va l’éloigner de ses peintures. Pourtant, il va continuer à créer au coeur des tranchées. André Mare va lui aussi immortaliser les conditions de vie d’un soldat à travers des croquis et aquarelles. Mobilisé dans la Caserne de Toul, Albert Gleizes y peint le Portrait d’un médecin militaire aux formes géométriques.
Tandis que Jean Metzinger, blessé au combat, réalise le Portrait d’un soldat au jeu d’échec. C’est peut-être même un autoportrait.

© Smart Museum of Art, Chicago
Restés à l'arrière, certains artistes témoignent également de la dureté de la vie pendant la première guerre mondiale. L’un des pères fondateurs du mouvement, Guillaume Apollinaire, est Russe. Mais il va également rejoindre les rangs et quitter le milieu artistique parisien. Le mouvement cubiste n’existe plus, en 1917. Pourtant, sa trace sera indélébile.
Marcel Duchamps et son ready-made radicalise l’intégration de l’objet dans la sculpture. Mondrian, lui, ira encore plus loin en donnant naissance à l’abstraction et au néo plasticisme.