Eh vous !
Ça va ?
Et bien tant mieux !
Nous aussi à la rédac on va plutôt bien, mais est-ce réellement intéressant ? Et puis est-ce vraiment le sujet ? Pas sûr… Du coup, sans transition, on vous propose de s’attaquer à du lourd avec un article entièrement consacré à une fierté française:
Paul Cézanne.
Paul Cézanne, Les Grandes Baigneuses, 1898, Philadelphia Museum of Art
Cézanne, aux côtés de
Courbet et Manet, développe son art en 1860. Il s’épanouit en peignant des portraits et en réalisant des nus. Il délaisse peu à peu les paysages.
Il réalise alors une multitude de portraits et consacre une série importante à son oncle, l’huissier
Dominique Aubert, ainsi qu’à sa femme,
Hortense Fiquet.
Paul Cézanne, Madame Cézanne dans un fauteuil rouge, 1877, Musée des Beaux-arts de Boston
Paul Cézanne, L’oncle Dominique en moine, 1866, Metropolitan Museum of Art, New York
En 2017, le Musée d’Orsay avait consacré une exposition en l’honneur du peintre. Elle permettait d’avoir une vision globale sur son évolution, en s’attardant sur les variations qui apparaissent dans la continuité de son style et de sa méthode.
Mais le musée d’Orsay n’est pas le seul à avoir rendu hommage à l’artiste. La
Fondation Pierre Gianadda à Martigny a présenté une exposition Cézanne fin 2017, tout comme le
Kunstmuseum de Bâle.
Paul Cézanne, Les Baigneurs, 1890, Musée d’Orsay
Paul Cézanne, Léda au Cygne, 1880-1882, Fondation Barnes (Philadelphie)
Paul Cézanne, Les Baigneuses, 1875, Métropolitan Museum of Art
Cézanne faisait partie du groupe des impressionnistes. Mais ses œuvres n’avaient pas grand chose à voir avec celles de ses amis. Il avait vocation a contrer les normes académiques. Son art se traduit par une volonté de renouveau. Il n’est pas passé par les grandes écoles académiques ni les Beaux-arts, ce qui peut se ressentir dans ses tableaux. Il a une touche parfois maladroite, peu homogène, mais qui sera sa marque de fabrique et qui fera sa renommée. Avant d’être reconnu, il essuiera de multiples refus lors du Salon Officiel de Paris. Lorsqu’il expose à la première exposition impressionniste en 1874, ses œuvres sont mal reçues et vivement critiquées. Son Portrait de Victor Choquet a horrifié plus d’un visiteur, ainsi que le jury, le jugeant monstrueux. Affecté par toutes ces critiques, Cézanne cessa toute participation aux Salons impressionnistes et s’éloignera de ses amis. Même s’il est mort depuis quelques temps, on aurait envie de le prendre dans les bras et de lui dire que nous, on l’A-DO-RE
Paul Cézanne, Portrait de Victor Choquet, 1876-77, Cambridge
Mais la roue a tourné pour lui, un peu tardivement, certes, mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais. En 1895, un jeune marchand d’art,
Ambroise Vollard, expose 150 œuvres de Cézanne. Et là, bim, c’est la révélation pour tous ! Ses anciens amis découvrent son évolution artistique et de jeunes novices vont voir en lui un véritable maître, une référence indéniable. Il est enfin reconnu et certaines de ses œuvres deviennent des références, comme
Les joueurs de cartes.
Paul Cézanne, Les Joueurs de cartes, 1890-1895, Musée d’Orsay
Plus d’un siècle après sa mort, il est considéré comme l’un des plus grands artistes français. Ses œuvres sont exposées dans les plus grands musées du monde et on ne peut s’empêcher de faire les chauvins, et d’être fiers de lui !