Auguste Rodin et sa belle Camille Claudel

Publié le 29 Septembre 2017
Auguste Rodin et sa belle Camille Claudel

Camille Claudel, photographie anonyme (avant 1883).

On n’a pas fini de vous parler des œuvres de Rodin, mais après le Baiser d’hier, on est inspiré.
Car en amour tragique, Rodin aussi a une « belle » histoire…
Aujourd’hui parlons de la passion entre Auguste Rodin et Camille Claudel.

Rodin, on ne vous le présente plus, passionné d’art depuis toujours, c’est à 14 ans qu’il intègre l’école nationale supérieure des arts décoratifs.
En 1864, il rencontre Rose Beuret avec qui il partagera sa vie pendant 50 ans.
Mais la même année, naît Camille Claudel.

Camille Claudel

Camille Claudel et Jessie Lipscomb dans leur atelier à Paris en 1887 Crédits : William Elborne

Camille Claudel naît dans une famille stricte et croyante. Elle est très proche de son père ainsi que son petit frère, l’écrivain Paul Claudel, mais beaucoup moins de sa mère…

C’est en 1883 qu’ils se rencontrent, Camille a alors 19 ans, Rodin, 43.
Une collaboration se met très vite en place, elle devient son élève puis son amie pour finir dans son lit.
Pardon, ce n’était pas très romantique, mais c’était pour la rime.

Camille Claudel

La Valse, de Camille Claudel. © Musée Rodin

Ils s’aiment d’un amour passionnel qu’ils pensent éternel.
Cependant, après 10 ans de relations cachées, elle en a marre !
Elle ne supporte plus que Rodin soit toujours avec Rose et bien que Rodin lui écrit des lettres d’amour, dès 1891, les deux amoureux se séparent.

Camille Claudel prend alors les choses en main. Elle est lassée qu’on l’associe toujours aux œuvres de Rodin et de ne pas être considérée comme une artiste à part entière.
Elle prend alors de la distance pour exister par elle-même.

Mais alors que Rodin triomphe, elle peine à recevoir des commandes.
Elle accuse même Rodin de comploter contre elle. Tant le désespoir est douloureux.
Paranoïaque, en 1913, après la mort de son père, sa mère l’interne à l’asile ou elle ne finira ses jours en 1943.

Malgré cette fin tragique, Auguste ne serait jamais devenu Rodin sans sa Camille.
Et bien que la gloire de Camille ne fut pas au rendez-vous de son vivant, on se rattrape aujourd’hui.

Camille Claudel

Auguste Rodin (1840 -1917) L’Adieu Vers 1898 Plâtre H. 38,8 cm ; L. 45,2 cm ; P. 30,6 cm S.1795 © Musée Rodin

Et si vous séchez vos larmes le point lever vers le ciel en maudissant Rodin, détrompez-vous. Rodin n’est pas le méchant, Camille n’est pas sa victime.
Bien que la fin de l’histoire de Camille fut tragique, jamais Rodin ne put combler le vide de cette passion déchirante avec sa belle, elle ne cessa de l’inspirer dans ses œuvres.