L’exposition Miquel Barceló, La Métamorphose à la galerie Gallimard

Valentine Legrand
Publié le 15 Novembre 2021
L’exposition Miquel Barceló, La Métamorphose à la galerie Gallimard

Du 26 novembre 2021 au 19 mars 2022, retrouvez l’exposition Miquel Barceló, La Métamorphose à la galerie Gallimard.  

La galerie propose une quarantaine d’œuvres aux aquarelles originales, réalisées par Miquel Barceló pour accompagner l’œuvre de Franz Kafka, La Métamorphose, publiée dans la collection « Grande Blanche illustrée ».  

Qui est Miquel Barceló ?  

Peintre, dessinateur, graveur, sculpteur et céramiste espagnol, Miquel Barceló naît en 1957. Il entre en 1972, à l’École des arts et métiers de Palma de Majorque et présente sa première expo perso en 1974 à la Maison de la culture de Manacor. 

En 1983, il effectue un premier voyage en Afrique qui le conduit à Gao.  

Désormais, l’artiste partage son temps entre Paris, l'île de Majorque et le Mali (jusqu’en 2012) où il fait de longs séjours en solitaire, au milieu de la population locale. C'est là qu'il commence à utiliser des pigments trouvés sur place, à base de terre, et qu'il crée ses premiers dessins dévorés par les termites. 

C’est à partir de 1993, la terre cuite devient un matériau privilégié pour ses expérimentations artistiques et la sculpture en plâtre, en bronze ou en céramique, occupe une place importante dans son art.  

© Miquel Barceló

Pourquoi représenter La Métamorphose de Kafka ?  

L’artiste explique le lien fort qui le lie à cette œuvre : « J’ai lu La Métamorphose à l’âge de 13 ou 14 ans d’un trait, la nuit. Peut-être même deux fois de suite, comme j’avais l’habitude de faire parfois. [...] Je l’ai ensuite relu plusieurs fois. Peut-être à chaque décennie. Je le considère comme une sorte de comique essentiel et moderne (tel Cervantès). Plus les années et les événements passent, plus je trouve Franz Kafka pertinent, avec cet humour qu’on disait juif mais qui est une forme très ancienne d’humanisme... désespoir cosmique... [...] Métamorphose : changement. Le seul qui ne change pas est Gregor Samsa, il maigrit peut-être, mais il reste le même du réveil jusqu’à la fin. Autour de lui tout se transforme. Son père, sa mère, sa petite sœur ! Après lecture, on prend conscience de quelque chose qu’on avait oublié depuis longtemps, que l’on savait déjà. » 

© Miquel Barceló

Pour plus d’informations sur l’exposition, rendez-vous sur le site internet de la galerie Gallimard