Analyse de l’œuvre « Femme qui pleure » de Pablo Picasso, 1937

Lucas Wils
Publié le 8 Septembre 2021
Analyse de l’œuvre « Femme qui pleure » de Pablo Picasso, 1937

« Femme qui pleure », 1937. ©Wikiart 

Emblème du portrait cubiste dans la carrière artistique de Picasso, « Femme qui pleure » montre une violence dans l’expression du visage, mais aussi une dénonciation face à la guerre en Espagne. 

En 1907, son œuvre « Les demoiselles d’Avignon », ouvre la porte au mouvement cubiste. Fondé par Georges Braque et Pablo Picasso, le cubisme a pour objectif de montrer plusieurs points de vue simultanément sur un même sujet. On trouve, généralement des formes géométriques plus ou moins fragmentées à l’intérieur des œuvres. On distingue 3 influences majeures dans le cubisme : l’art africain ; Paul Cézanne, précurseur du cubisme ; et le cinéma, qui remet en cause la représentation du temps et de l’espace dans l’œuvre.  

Une œuvre témoin de la guerre civile  

Dans les années 30, les portraits de Picasso prennent des aspects de plus en plus dramatiques. Les corps et les visages sont « triturés et déformés ». 

Il y a une certaine violence chez l’artiste. Cette violence esthétique est due à la période de guerre civile qui frappe l’Espagne.  

« Femme qui pleure » représente Dora Maar, qui est l’une des principales amantes et muses de Pablo Picasso. Alors qu’elle s’apprêtait à partir, elle apprend la mort de son père : elle se met soudain à éclater en sanglots, avec un mouchoir aux pointes acérées qui lui agresse les yeux.  

Dans ses yeux, on y aperçoit des avions bombardiers, et les grosses gouttes de larmes restent collées à ses paupières. « Femme qui pleure » devient le symbole de la souffrance des femmes espagnoles confrontées à la guerre civile, à l’instar de « Guernica ».  

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